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MARCOEt ben ça nous fera un peu d’air, non !L’écran du téléphone de Marco, qui est tombé sur le plancher, s’allume. Marco le ramasse. KARIMCa marche ? Marco acquiesce puis compose un numéro. Il sort de la voiture. EXT. ROUTE DE MONTAGNE – NUITMarco scrute les alentours, méfiant. Son portable obtient la tonalité. Il s’éloigne de la voiture. MARCOAllez décroche, Baldino… BALDINO (phone – grognon)Ouais… ? C’est qui ? MARCOMarco Scarci, patron. BALDINO (phone) Marco ! T’es déjà arrivé ? MARCOBen, pas tout à fait. On est dans les montagnes Afghane, à plus de quatre cent bornes de la frontière. BALDINO (phone) Et tu me réveilles pour me dire ça ? MARCONon, on a… un petit problème. BALDINO (phone – paniqué) Quoi, t’as bousillé la caisse ? MARCONon, mais on a une invitée surprise. Une nana du pays était planquée dans le coffre, ligotée et bâillonnée. BALDINO (phone – silence) Ca fait partie du lot, mon p’tit Marco. MARCOQuoi ? Mais attendez, c’est quoi ce bordel… ? BALDINO (phone) C’est en option avec la voiture, si tu préfères. MARCOEn option ? Vous voulez dire qu’on doit la ramener aussi ? BALDINO (phone) Ca vous fera un peu de compagnie pour le voyage ! MARCOPutain ! Mais c’était pas prévu au programme, ça ! BALDINO (phone) Ne monte surtout pas sur tes grands chevaux, Marco ! Et ne perd surtout pas de temps à discuter avec moi. Trace la route et revient avec la marchandise intacte, ok ? MARCOMais, monsieur Baldino… BALDINO (phone) Et surtout, Marco, tu prends bien soins d’elle. Elle est très précieuse aux yeux de notre client. Toi et ton associé, vous ne devez en aucun cas toucher à un seul de ses cheveux. Me suis-je bien fait comprendre, Marco ? MARCOCertainement mais… Monsieur Baldino… ? Baldino a raccroché. Furieux, Marco amorce le geste de jeter son portable mais tente de calmer ses nerfs. Karim ouvre sa vitre, tout sourire. Marco le dévisage, fulminant de rage. KARIMAlors ? INT. CADILLAC – NUITMarco conduit. Karim est fixé sur la route, heureux et intrigué, se posant mille questions. KARIMMais une fois en France, qu’est-ce qu’elle devient ? MARCOCe ne sera plus mon problème. Ni le tien, d’ailleurs. La jeune femme se plaint, gesticulant et essayant de parler. KARIMJe crois qu’elle veut quelque chose, Marco. MARCOEt bien vas-y, communique !KARIM (retirant le bâillon)Qu’est-ce que vous voulez, mademoiselle ? MALALAÏToilets… Marco et Karim se jaugent. Marco aperçoit des rochers. Il stoppe la voiture. MARCO Ca tombe bien, on a une aire de stationnement, là. EXT. ROUTE DE MONTAGNE – NUIT Marco descend de la voiture puis ouvre la portière arrière. Il commence à détacher la captive. MARCO Je te préviens ma belle, si tu joue au con avec moi, je te remets tout ça et tu pourras pas pisser avant d’arriver à destination, ok ? KARIM Elle ne comprend pas ce que tu dis, Marco. Malalaï considère les deux hommes d’un vague sourire. MARCO Quelque chose me dit le contraire. La jeune femme sort de la voiture et se retrouve face à Marco. Elle le provoque du regard puis elle sourit à nouveau avant de s’éloigner vers les rochers. Karim est sous le charme. KARIM Si tu ne vas pas avec elle, je peux… MARCO Tu crois vraiment qu’elle va se sauver ? Où veux-tu qu’elle aille, d’abord ? KARIM Moi, je disais ça… MARCO Bien sûr, mon p’tit Karim. Mais si tu veux, je te fais suivre les paroles du Boss. « Si on touche à un seul de ses cheveux… » Soudain un cri de femme. Marco se précipite vers les rochers. Karim sort de la voiture. EXT. ROCHERS – NUIT Contournant les rochers, Marco découvre Malalaï, attaquée par deux hommes. Il se précipite pour l’aider et frappe les hommes l’un après l’autre. Un troisième homme surgit derrière lui, armé d’un fusil, et lui assène un coup de crosse sur la tête. Noir. EXT. CAMP TALIBANS – AUBE Marco revient à lui, aveuglé par les rayons d’un soleil naissant. Il se trouve au sommet d’une montagne, contre un rocher, les mains attachées derrière le dos. Non loin de lui, à une trentaine de mètres, une large tente et des hommes en arme réunis autour d’un feu. KARIM (voix) Bien dormi ? Tournant sa tête endolorie, Marco découvre Karim qui lui sourit, lui aussi les mains liées. MARCO Où est la fille ? La Cadillac ? KARIM Dans la tente… La fille. La Cadillac… peut-être au parking. MARCO Faut se casser de là, et vite. KARIM Ecoute, suffit de demander poliment, hein ! MARCO On est dans la merde… Putain ! KARIM Je crois bien… Marco dévisage Karim d’un œil interrogateur. KARIM Tout à l’heure, l’un des types de là-bas est venu et m’a montré un fusil puis un couteau… (Marco grigne) Je crois qu’il voulait savoir avec lequel des deux je voulais être exécuté. MARCO Et tu lui as dit ? KARIM J’ai dis que j’aimerais qu’on décide ensemble… Se pressant, Marco tente de couper ses liens avec une pointe du rocher contre lequel il est appuyé. L’un des Talibans s’approche alors d’eux. KARIM Y’en a un qui arrive. On fait quoi ? MARCO Gros malin ! Dis-lui de repasser plus tard. KARIM Tu vas pas y arriver à temps, Marco. MARCO Ils t’ont pas dit qu’ils nous prenaient comme otage ? Ca nous laisserait un peu de répit. KARIM « Enlever une femme Afghane sur notre territoire est un crime qui mérite la mort immédiate », qui disait. MARCO Je savais qu’elle nous causerait que des problèmes… Le Taliban avance sortant son long couteau de son fourreau. Marco force sur ses liens. MARCO Je crois qu’il a choisi lui-même le moyen de nous supprimer ton pote. KARIM Comment t’as deviné que c’est mon pot… ? Marco se remet sur ses jambes pour foncer sur le Taliban mais chute aussitôt, la tête dans la poussière. Il s’aperçoit que des liens retiennent aussi ses chevilles. Le Taliban se penche sur le corps de Marco puis soulève la tête de sa victime en montrant le couteau. Marco pense son heure venue mais l’homme coupe aussitôt ses liens. Marco se redresse, n’en croyant pas ses yeux. Il s’aperçoit que Karim est tout sourire. MARCO C’est quoi ce bordel ? Le Taliban enlève son couvre-chef, affichant à son tour un rire moqueur. KARIM C’est Djibril ! Un ex-délinquant de ma banlieue que j’avais remis dans le droit chemin ! Dis, c’est pas extraordinaire ça, de le retrouver chef de bande ici… ? Marco reste sans voix, blême, déconcerté. Le Taliban détache ensuite Karim. Les deux amis éclatent de rire. Marco voit Malalaï sortir de la tente avec un léger sourire. KARIM C’était juste une blague, Marco. Remets-toi ! Le Taliban prend Karim dans ses bras puis le guerrier Afghan enserre à son tour Marco. Au moment où Karim veut prendre Marco dans ces bras, ce dernier lui assène un coup de poing qui l’envoi valser dans la poussière. Après un silence équivoque, Karim et le Taliban éclatent à nouveau de rire. EXT. CAMP TALIBANS – JOUR Marco, Karim et les Talibans déjeunent ensemble. Malalaï est à l’écart, déjeunant près d’un rocher. Djibril s’approche de Marco et son ami. DJIBRIL Elle s’appelle Malalaï, c’est l’une des femmes d’un Seigneur de la Guerre nommé Abdul Rachid Mogar. Je ne sais pas pourquoi elle est avec vous mais, si Abdul Rachid vous retrouve, vous êtes mort, et je pense que vous souhaiterez mourir très vite, parce que lui, il fera tout pour que ça dure des heures, sinon des jours. MARCO Tu crois qu’il est déjà à notre poursuite, Djibril ? DJIBRIL On a repéré un convoi lourdement armé tôt ce matin. Ils ne doivent plus être très loin. Si Abdul Rachid vous rejoint, je ne pourrais rien faire pour vous, vous comprenez ? KARIM Merci de ton aide, Djibril. On va reprendre la route. Les trois hommes se lèvent. Djibril fait signe à l’un de ses hommes qui quitte le camp. DJIBRIL Que les dieux continuent à vous accompagner ! Vous en aurez encore sûrement besoin, mes amis ! KARIM Tu te souviens comment on m’appelle au pays, Djibril ? DJIBRIL Le « Lucky Man »… ! (Rire) Oui, je me souviens ! Alors je m’inquiéterai pas pour toi, mon ami. Peut-être pour ton compagnon de route… (Marco grimace. Djibril prend Karim dans ses bras) C’était le bon temps, Karim, je ne te remercierais jamais assez de m’avoir remis dans le droit chemin, mon frère ! Marco est perplexe, Karim vaguement embarrassé. KARIM Pas de quoi, Djibril ! Je n’ai fait que mon boulot. A très bientôt peut-être, si nos routes se croisent à nouveau. La Cadillac est amenée par l’homme qui avait quitté le camp. Marco rejoint Malalaï. MARCO (à lui-même) « Le droit chemin ». Je crois rêver là… (A Malalaï) Il faut partir, Miss Malalaï. La jeune femme se lève puis rejoint Marco qui fixe son chapeau. MALALAÏ Vous avez de drôles d’amis, Marco. MARCO Elle parle… Et en français, dis donc… ! Sur un signe, Malalaï suit Marco qui se dirige vers la Cadillac où les attendent Karim et Djibril. Il retient Malalaï par le bras. MARCO D’abord ce n’est pas mon ami ce Djibril. Mais si on parlait de votre mari, Abdul Rachid Mogar. Il n’a pas vraiment l’air d’être un saint, lui aussi ? MALALAÏ Abdul Rachid Mogar est un Seigneur de la Guerre, lui, pas un simple pirate. MARCO En attendant, Pirate ou Grand Guerrier, c’est pour moi tous des sauvages qui pensent qu’à s’entretuer pour le pouvoir, non ? MALALAÏ Et toi, Marco, l’homme civilisé, pour qu’elle raison fais-tu ce que tu fais ? Marco lance un regard perplexe vers la jeune Afghane. Ils arrivent à la Cadillac. MARCO Merci de ton hospitalité, Djibril… ! Djibril lui fait un signe. Marco fait monter la jeune femme sur le siège arrière puis rejoint la place passager. La voiture prend aussitôt la route. EXT. ROUTE DE MONTAGNE – JOUR La Cadillac roule à vive allure dans la descente. INT. CADILLAC – JOUR Jugeant la profondeur du précipice d’un air inquiet, Marco et Malalaï s’accrochent. MARCO Fait gaffe quand même. On a de la marchandise fragile, ici. KARIM (d’un air soucieux) J’ai plus de freins… (Marco le dévisage, anxieux) (Souriant) Je déconne, Marco ! Karim ralenti. Soulagé, Marco secoue la tête d’un vague sourire grimaçant. MARCO T’as vraiment que des blagues à la con, hein ! Karim approuve, fier de lui. Malalaï est moqueuse. Marco la dévisage sévèrement. MARCO (à Malalaï) Tu veux que je te remette pieds et poings liés dans le coffre, toi ? KARIM Pourquoi t’es si agressif avec elle… ? Laisse là, elle n’a rien à voir là-dedans, Lalaï ! MARCO (surpris) Lalaï ? KARIM Ouais ! C’est un petit surnom que je lui ai trouvé. C’est mignon, non… ? (Marco est écœuré). MALALAÏ C’est en effet très mignon, Karim. Merci… KARIM Ben, tu vois, elle aime… (Réalisant) Mais, elle parle français… ! Irrité, Marco lève les yeux au ciel. Emoustillé, Karim se retourne sur Malalaï. KARIM Tu parles français ? C’est génial ça ! Marco redresse le volant de justesse alors que la voiture flirtait avec le précipice. MARCO Je vais peut-être reprendre le volant, si tu veux causer tranquille avec… Lalaï. KARIM (le regard illuminé) Vraiment, ça t’ennuie pas ? T’es sûr… ? « Marco se voit étrangler son compagnon de route. » Sombre, Marco est au volant de la Cadillac. Karim est sur la banquette arrière avec Malalaï. Elle est très amusée par le comportement enfantin de Karim, à la fois timide et excité. KARIM Et mes p’tits gars, pour mon anniversaire, ils m’ont offert une tenue de bagnard, avec le boulet ! Tu le crois ça… ? Ils manquent vraiment pas d’humour, mes p’tits délinquants. Je les adore ! C’est pas des mauvais bougres, après tout, ils ont juste un énorme manque d’amour, c’est toute la différence avec nous autres ! Enfin, chez vous, je sais pas comment ça se passe mais… MALALAÏ Nous avons beaucoup de traditions ancestrales qui ne nous aident pas, nous les femmes, ce qui fait de nous parfois des sortes de « délinquants », comme vous les appeler. KARIM Et bien Lalaï, je suis près à te remettre dans le droit chemin, si tu le veux bien. Ensemble, nous pourrons certainement… Karim pose sa main sur celle de Malalaï. Marco s’en aperçoit. Il pile au milieu de la route et se retourne, fusillant Karim du regard. Karim retire sa main posée sur celle de la jeune femme. MARCO (à Karim) J’ai deux mots à te dire. Marco sort de la Cadillac. Karim sourit avec embarras puis sort à son tour de la voiture. EXT. ROUTE DE MONTAGNE – JOUR Marco tourne autour de Karim, visiblement hors de lui. MARCO Tu imagines ? Si Baldino apprend que tu fais du gringue à notre colis, on est vraiment dans la merde, là ! KARIM Marco, respecte cette femme ! Ce n’est pas un colis… Et puis quoi ? Il ne va pas nous tuer pour un petit flirt, ton Baldino, hein ! Marco ne peut répondre à cette question. Il ronchonne puis se rapproche de Karim qui fait un petit signe en souriant vers Malalaï restée dans la voiture. MARCO C’est un boulot très important pour moi, Karim, tu comprends. KARIM Oui, pour ta fille. MARCO (largué) Euh, oui… ! Ma fille… Ma fille, hein ! KARIM Je sais que t’as rien à perdre et que tu vas mourir avec ton truc au cerveau, mais sache que, avant tout, je suis venu ici pour que ta fille ne se retrouve pas démunie. MARCO Et ben justement, fais un effort. Ne gâche pas tout… Tu ne voudrais pas que ma fille se retrouve à la rue sans argent, hein ? KARIM Elle a qu’elle âge déjà ? MARCO Qui ? KARIM Ta fille ! MARCO (hésitant) Et ben… 11… 12 ans… KARIM Tu t’en souviens pas ? MARCO Si mais, c’est mon cerveau qui doit déjà être attaqué par la maladie dont je t’avais parlé et… KARIM Mon pauvre, Marco… MARCO Je sais… KARIM T’as une photo d’elle… ? (Marco l’interroge du regard) De ta fille ? MARCO (embarrassé) Certainement… Je te l’avais pas montré ? Karim secoue la tête. Marco fouille dans ses papiers sans succès. |
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![]() | В редакции постановлений от 22. 04. 2010 №238, от 15. 07. 2010 №63, от 15. 10. 2010 №244, от 31. 12. 2010 №468, от 20. 06. 2011 №390,... | ![]() | ФЗ, от 07. 05. 2010 n 82-фз, от 27. 07. 2010 n 196-фз, от 29. 11. 2010 n 321-фз, от 23. 02. 2011 n 20-фз, от 21. 04. 2011 n 76-фз,... |
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![]() | Указаний Банка России от 03. 12. 2010 n 2531-У, от 17. 05. 2011 n 2638-У, от 15. 09. 2011 n 2698-У, от 09. 12. 2011 n 2743-у | ![]() | В 2010-2011 учебном году училище начало работу над реализацией новой Программы развития, составленной на период 2010-2014гг |
![]() | Школа завершила 2010 2011 учебный год. Руководствуясь законом Р. Ф. «Об образовании», Уставом школы, «Планом учебно-воспитательной... | ![]() | В 2010 – 2011 уч г коллектив гимназии работал над следующими учебно -воспитательными задачами |